La Non-violence

La non-violence n'est ni un principe négatif, ni une résignation, mais service actif de la Justice, force d'union et Témoignage pour la Vérité.

Elle comporte deux aspects:
- le respect de l'adversaire qui est non seulement respect de sa vie et de sa personne, mais effort pour réveiller sa conscience.
- L'autre aspect indissociable du précédent et non-moins important, est l'effort concret pour arrêter le mal, paralyser l'adversaire ou le système qui écrase l'homme, par la non-collaboration intransigeante avec l'injuste.

Cette non-collaboration peut revêtir une infinité de formes: témoignages publics pour la vérité, désobéissance civile, grève, boycott, objection de conscience, objection fiscale… Les actes de désobéissance doivent être accomplis ouvertement et la sanction ne doit pas être évitée, ce qui marque le respect pour la loi et évite le désordre. Cette stratégie implique préparation, organisation, courage, sens du service autant que le service armé, mais le meurtre, le mensonge, la duplicité, le mépris de l'adversaire en sont bannis.

Ainsi, ceux qui renoncent aux armes ne restent pas sans défense, mais peuvent, dûment exercés et préparés, constituer une force de défense civile non-violente. Celle-ci peut se définir comme le combat de toute une population pour arrêter le mal et neutraliser l'adversaire avec des moyens qui respectent les vies et les personnes, laissant toute sa chance au dialogue. Elle est aussi contraire à la défense guerrière qu'à la résignation passive. Cette force n'est pas liée à la richesse, ni aux privilèges et ne peut être monopolisée par le pouvoir. Les femmes y ont autant de part que les hommes. Elle est liée à la justesse de la cause et à l'unoin de ceux qui luttent.

Son vrai nom, donné par Gandhi, est "Satyagraha", c'est à dire: force ou témoignage de Vérité.

 

Les moyens qu'elle emploie sont cohérents avec la fin, alors qu'avec les armes, c'est la fin qui justifie les moyens. Au surplus, les armes spécialement celles de destruction massive, commencent par détruire dans les consciences les valeurs qu'elles voudraient protéger.

Cette "force de vérité"' nous fait également prendre conscience de notre propre injustice et responsabilité; elle est instrument de conversion dans notre propre vie qu'elle oriente vers le service du bien commun. Elle remplace la vieille stratégie païenne: "si vis pacem, para bellum" par la parole d'Isaïe: "La Paix est le fruit de la Justice" (Is 32, 17)

 

Voici quelques articles du frère Alain Richard concernant la non-violence:

livre d'entretien avec Christophe Henning.

Le pouvoir de la Faiblesse: dans cet article, le Frère Alain, nous explique comment la non-violence lui est apparu, petit à petit, comme un chemin évangélique, à la suite du Poverello, à travers ses expériences au travail, de jeûne...

Etre dans la gratitude: l'attitude fondamentale pour une spiritualité de la non-violence.

10 exigences d'une spiritualité non-violente: par Rosemary Lynch et A. Richard.

La force intérieure face à la violence: Un interview par Dorothéé Broohm, pour le journal Présence Chrétienne, Lomé, en juillet 2001.

Towards the freedom to love: Une série de réflexions en anglais. La Non-violence comme chemin vers l'amour. Une grille de lecture pour nous aider à relire des expériences de vie dans une perspective d'action pour la justice et la paix.

Re-crated Re-juvenated: Encore en anglais... ce qui pourrait se traduire par Re-créés, Ra-jeunis.

 

Un article du frère Frédéric-Marie qui a passé quelques semaines en Palestine, à hébron et sa région, dans une équipe de Christian Peacemaker Teams.

 

Et sur Internet:

Le Centre de ressources sur la Non violence de Midi-Pyrénées présente un bel aperçu historique sur la Non-violence.

Le magazine Non-Violence Actualités