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Saint Antoine de Padoue

 

Apôtre du Christ

 

« En 1994, pour le 8ème centenaire de la naissance de saint Antoine de Padoue, Jean Paul II écrivait : « je souhaite que les célébrations du centenaire permettent à toute l’Eglise de connaître le témoignage, le message, la sagesse et l’ardeur missionnaire d’un si grand disciple du Christ. Sa prédication, ses écrits et surtout sa sainteté de vie donnent aux hommes de notre temps des indications très vivantes et stimulantes pour la nouvelle évangélisation »

Fernand Martins naquit à Lisbonne, en 1195 à proximité de la cathédrale de la.capitale portugaise. Il se rappellera, en écrivant ses sermons « que sa mère l’aidait à gravir les marches de la cathédrale en le tenant par la main et comparera ce geste tout naturel au soin avec lequel le Christ aide l’homme converti à gravir les marches de la vie chrétienne et à parvenir ainsi jusqu’à l’éternité » A l’âge de 8 ans il apprit à lire à partir de la Parole même de Dieu, qu’il approfondit dans les monastères proches de Coimbra. Son attachement au Christ le poussa jusqu’à son admission au monastère saint Vincent et il entrera chez les chanoines réguliers de saint-Augustin. Nous possédons de cette époque un recueil de 76 sermons à partir de ses prédications du dimanche.


Un jour, au monastère arrivèrent six religieux de l’Ordre de saint François d’Assise. Ils marchaient pieds nus, sans rien en propre, et annonçaient de villages en villages la bonne nouvelle de l’Evangile, comme le souhaitait frère François.. Cinq d’entre eux partirent pour le Maroc où ils furent torturés et brûlés vifs. Leurs reliques furent ramenées , vers 1219 à Coimbra et firent l’admiration de Ferdinand. Bouleversé, il demanda à recevoir la bure de saint François et souhaita partir lui aussi subir le martyre au Maroc ; En partant rencontrer le sultan, il changera de nom et prit celui d’Antoine. Mais au lieu d’atteindre les cotes africaines, son bateau fit naufrage en Sicile, à Messine. De là, il se rendit à Assise au grand rassemblement du chapitre des nattes. Il se retira alors, dans les Apennins, au sud de Bologne, silencieux et solitaire. Invité un jour à prêcher, il fit une telle impression sur son auditoire que son provincial l’envoya d’abord à Rimini puis en France où des hérétiques Cathares et Albigeois professaient une doctrine anti-chrétienne et gnostique.

 

Antoine guérissant un amputé.


Il parcourut ainsi le centre de la France, de Bourges jusqu’à Limoges, puis le midi à Montpellier, rétablissant partout la pratique chrétienne. L’été 1226, quelques semaines avant la mort du petit pauvre d’Assise, il s’arrêta dans des cavités et des grottes non loin de Brive et s’adonna à une méditation intense du mystère Pascal. La visite de Notre Dame du bon secours assurera aux « grottes de saint Antoine » une renommée sans égale. Ce lieu, depuis 800 ans est toujours gardé fidèlement par les fils de saint-François. Après deux ans de présence en France, il laissa derrière lui un peuple attachant qui prolongera jusqu’à ce jour le souvenir lumineux de sa présence. Il retrouva le nord de l’Italie et la ville de Padoue, où il se fixa.
Au début de l’année 1231, il prêcha le carême dans cette cité avec un tel zèle et une telle ardeur que ses forces épuisèrent et il fut définitivement vers le Père l’après midi du 13 juin. Il reçut, selon la tradition la visite du Christ juste avant son passage vers Dieu. Jésus venait lui témoigner que l’union parfaite qu’il voulut vivre toute sa vie était réalisée.

Pour être semblable au Christ, disait Antoine, il faut monter jusqu’au sommet du mont Thabor, la montagne de sainteté, car c’est le lieu qui révèle sa gloire. Mais l’ascension demeure rude. Pour que nous puissions y monter plus facilement, Jésus se fait lui même notre échelle, dont les barreaux sont les vertus qu’il nous laisse en exemple.
« il fut pauvre, en naissant de la Vierge Marie, elle même pauvre et humble. Il fut sage, lorsqu’il se mit à enseigner les foules. Il fut miséricordieux, en accueillant les pêcheurs. Il fut patient, lorsqu’il endura sa passion la flagellation, les gifles et les crachats, sans se révolter. Il fut obéissant à son Père jusqu’à la mort et la mort sur une croix »
« Voilà, conclut Antoine ! l’échelle est dressée. Pourquoi craignons-nous de monter ? Pourquoi traînons-nous dans la boue de ce monde, alors que Jésus nous attend pour nous encourager et nous accueillir ? »

Pour Antoine, tout homme porte en lui la dignité de Dieu. Et Marie fut celle qui nous montra parfaitement cette dignité.
Marie chez lui, est comparée à une petite abeille, la plus petite ailée, mais dont le produit est le plus doux parmi les saveurs. Cette abeille fut petite par son humilité, solide par sa charité-celle qui porta en elle l’Amour même pouvait-elle manquer d’Amour ? Elle fut laborieuse dans sa pauvreté…Marie est aussi comparée à un arc-en-ciel, signe de paix et de réconciliation, au milieu des nuages. Marie, remède du pardon qui guérit le péché et le feu qui le consume.

La glorification de Saint Antoine

Biographies
-Pierre Salvator ROUX : « mon frère Antoine, vie et fioretti de saint Antoine de Padoue »
Paris, Lethielleux 1958

-Valentin STRAPAZZON, ofmconv, « petite vie de saint Antoine de Padoue »
Paris, Desclée de Brower 1994

 

Brive: http://www.fratgsa.org/

http://www.saintantoine.org/portale/home.asp

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